lundi 11 avril 2011

Mea culpa

Je n'aime pas les gens faux, les sourires étirés, les machoires crispés.
Je n'aime pas les textes pompeux, les accents forcés, les regards de biais.
Je n'aime pas les gens faux.

J'aime me souler au vin blanc sucré, manger des sushis, écouter des films mal traduits de Freddie Prince Jr.
J'aime boire du thé vanille-cassis avec ma meilleure amie les samedis soirs.
J'aime rire jusqu'à avoir mal aux joues aux cotes au ventre. Prononcer le mot rire me fait rire.

Je suis désolée d'être intense.
D'être passionnée.
De toujours trouver des raisons pour crier, taper sur une table avec mon poing, monter le volume de la radio, chanter plus fort que les autres spectateurs dans un show.
De ne pas être capable d'analyser méthodiquement un spectacle.
De lire des livres de filles.
De pas être capable de me mettre au régime pendant plus que trois jours.

Je voulais pas que tu saches que j'étais comme ça, pour toi je voulais être saine, équilibrée, normale. Une fille ordinaire qui rougit quand tu frôles sa main. Surtout ne pas être cette fille qui s'est jetté violemment sur toi après un deux trois huit verres de sangria.

La vérité toute crue, c'est ça. C'est moi.
La vérité c'est que j'ai déjà baisé avec des inconnus, j'ai déjà triché pendant un examen par message texte, que des fois je mange du Mcdo juste parce que je trouve que ça goûte bon. La vérité c'est que je suis une personne vraiment excessive, jalouse à ses heures, pis pas saine pen toute. J'ai pas d'émotions, je suis mes émotions.

Et j'ai surtout pas envie de changer.

Mais tu sais, en fait tu le sauras jamais parce que jamais je ne vais avoir le courage de te dire tout ça, mais la vérité c'est qu'avec toi je me sens bien. Quand on est ensemble je me sens un peu plus normale. Tu me ramènes les deux pieds sur terre. Je rougis quand ta main frôle mon bras. Mon coeur frétille chaque fois que tu m'écris un petit mot. Je te trouve beau. Tes yeux aussi. On aurait des enfants aux cheveux bruns pâles pis aux yeux bleus. J'ai envie qu'on aille marcher avec ton chien pis que le soir, on fasse l'amour.

C'est ça. J'ai un teenage love pour toi. Un peu plus pis je dessine ton nom avec des coeurs dans mes cahiers.
Je sais que je te dirais jamais ça, et je me doute que ce n'est pas réciproque.
Mais je n'aime pas les gens faux. Les sourires qui craquent. Les dents trop blanches.
Et ça commence à être dur, faire semblant que tu es un ami, un ami, un ami, un platonique ami.